Hello mes p’tites patates bouquinophiles! Oui, là c’est du lourd, du dystopique, du Orwell! 1984, on en parle, j’espère d’ailleurs qu’on la tous lu, et si ce n’est pas le cas, ma foi, voilà un classique qui, malheureusement pour nous, va nous remémorer pleins de choses que nous vivons présentement, et il faut bien avouer que dans notre république démocratique actuelle, quelque chose sent un peu mauvais.
Dans le bouquin, nous suivons Winston Smith, le gars lambda, durant tout un cheminement faisant écho à nos propres aspirations; L’amour, la compréhension, etc… Et par son regard, nous basculons donc dans cette bonne vieille dystopie, c’est-à-dire une version cauchemardesque de ce que sera le futur, en 1984 donc – le livre a été écrit dans les années 40 – et nous découvrons avec effarement Big brother, dont nous faisons maintenant des t-shirt, alors que, comme toujours pour notre bien, il est bien présent dans nos vies. Oh oui, je doute qu’il existe un nouvel ordre mondial à la James Bond, c’est inutile en fait, car tout se fait au grand jour, avec un cadre juridique international favorisant le néo-libéralisme à outrance, permettant la consommation à outrance pour nous autres de l’hémisphère Nord. Eh oui, même pas besoin de complots secrets, car ce que l’on lit dans ce roman est en place depuis des décennies, et nous l’acceptons en nous faisant une raison. « Oh, il y a pire », c’est ce que l’on se dit, et pendant ce temps, nous détruisons la planète, plus rapidement qu’une guerre opposant Océania et Estasia, et les fameux 1% nous exploitent allègrement, en nous faisant certifier par leurs laquais des médias que tout va mal, c’est la crise, mais qu’il faut quand même ne pas exagérer et faire encore quelques efforts, leurs poches n’étant pas remplies au maximum.
Relire ce roman aujourd’hui m’a vraiment fait me sentir mal. Je suis comme vous autres abruti par le confort de la vie moderne, je peine à me motiver à continuer une vie dans cette société complètement folle – le travail, le travail! la retraite, la retraite! – et je sais que certains me répondront qu’ils et elles souffrent, ne mangent pas tous les jours, etc… Oui mais malgré tout, dans cet occident qui veut s’isoler, c’est tout de même nettement plus vivable que n’importe où ailleurs. L’Odieux connard a pondu un article sur le Totalitarisme tranquille, qui a fait échos à ma récente relecture, et les extraits de news qu’il affiche me glacent le sang, car oui, réécrire une pièce de théâtre pour en modifier la fin selon les normes morales publiquement soutenues, mais hypocritement battues en brèche, en soi ce n’est pas forcément important… Sauf que si, car à ce rythme, quelle différence avec le Ministère de la Vérité? Et ces politiciens qui lancent annuellement des réformes de l’éducation, tronquant les cycles et rendant tout programme cohérent impossible à suivre? Je me souviens que Sarkozy (lui ou n’importe quelle autre ordure) avait regroupé des historiens bien comme il le souhaitait pour son musée de la France.
Heureusement que j’ai un nouveau tome du cycle Honor Harrington à lire, sinon je vais finir par croire que Macron et sa schizophrénie (les promesses vs les actes), sont l’unique avenir possible pour nous autres…
Va lire Honor, cela fait quand même du bien de ne pas se prendre la tête!
1984 est lourd!
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A vos ordres Commandant!
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J’avais eu la même déprime en le lisant et c’était il y a une dizaine d’années, avant les fake news, les médias et politiques et leur « éléments de langage » obligatoires pour être entendus, mais dénués de sens…
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Du coup, on ne parle plus de dystopie, ça craint.
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Fahrenheit 451 est aussi assez troublant dans le style monde futuriste dystopique que la réalité rejoint dans un ou plusieurs aspects.
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Tout à fait.
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Pas trop misogyne ? Je me méfie des bouquins de l’époque où on parle à tout bout de champ de la liberté des hommes, tout en passant son temps à cracher à la gueule des femmes, les ridiculiser, les traiter comme des sous-merdes tout juste bonne à faire la cuisine et à se faire sauter. Je viens de relire Le Meilleur des mondes, je me suis particulièrement énervée. C’est honteux de continuer à rééditer ce genre de bouquins (88 rééditions quand même !). Si c’était des blacks ou des juifs que l’auteur traitait comme ça, ce ferait un scandale énorme (et justifié bien sûr), tout le monde refuserait de lire le livre, il serait oublié, vite enterré. Mais ce ne sont que des femmes, et ça, on peut bien passer son temps à leur gerber dessus sans qu’elles ne disent rien. Tu vois, en prétendant véhiculer de grandes idées sur et pour les hommes, les hommes vraiment, on conspue les droits humains de la moitié de la planète. Alors maintenant, j’ai quelque appréhension 😥
Rien que la couverture me fait tiquer… (J’ai lu 1984 en 1983, il y a bien longtemps donc. On pensait naïvement que c’était de la pure fiction. À l’époque, ça suffisait à nous rassurer…)
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Difficile de s’arrêter à cet aspect – qui malheureusement est en filigrane – des « vieux » écrits. Je pense que la société est tout juste en train de s’éveiller globalement aux préoccupations féministes et autres, même si le patriarcat à de beaux jours devant lui (pour ne pas dire l’éternité), et que des auteurs et autrices écrivent sur ces sujets depuis longtemps, je préfère ouvrir ce genre de livre en « tolérant » l’époque et la société dans laquelle il fut écrit, pour tenter d’en saisir les éléments intéressants. Mais en effet, on bute sur des réflexions, ou des omissions, qui passent difficilement.
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Un roman incontournable, désormais un livre d’Histoire.
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C’est encore pire avec LREM, car leur novlangue est bien pourrie.
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