COIN, oui, on peut le répéter, c’est rigolo

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Coucou mes p’tites patates tacticiennes! Alors pour débuter cette semaine, je vous touche deux ou trois mots concernant une gamme de jeux, des wargames bien velus, édités par GMT Games et sortant sous le label COIN.

COIN, pour COunter INsurgencies, c’est le bébé de Volko Ruhnke, également analyste pour la CIA. La dizaine de jeux dans cette gamme offrent des théâtres de conflits historiques, pour la plupart modernes, avec en particulier un fort accent porté sur l’asymétrie des forces. En règle générale, un gouvernement contrôlant l’ensemble des ressources, des voies de communications, les médias, etc… Face à des forces employant des actions de guérilla et de terrorisme. Oui, comme dans Star wars Rebellion.

Les règles ne sont pas spécialement complexes, elles se cristallisent autour des actions et évènements proposés par un jeu de cartes donnant le rythme; A chaque tour, deux participant.e.s pourront jouer les actions présentées sur la carte en cours, les deux autres – les jeux de la gamme se jouent souvent à quatre – attendront la prochaine carte pour jouer. Des cartes de décomptes insérées dans le paquet permettent de remporter la victoire si des conditions spécifiques sont remplies, ou permettent des mises à jour de ressources sur le plateau . Les jeux COIN sont cependant réservés à un public dit expert, aimant déjà un énorme déséquilibre des forces en présence, pouvant adapter et déployer des stratégies complexes, dans des environnements changeant. Oui, ce sont des jeux très exigeant, mais comme souvent, ce sont des expériences ludiques particulièrement fortes.

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Alors par contre, une petite précision ayant son importance; Les théâtres de conflits et leurs participants sont traités froidement, à la sauce wargame. Certains contextes, certaines cartes, peuvent ainsi s’avérer gênantes, car faisant référence à des faits historiques pas évident à gérer émotionnellement. J’ai par exemple eu l’occasion d’essayer Colonial twilight, dans lequel nous simulons la guerre d’Algérie dans les années 50, et sans que quiconque n’est d’attache émotionnel avec ce drame, il y a malgré tout quelque chose flottant dans l’air. Je préfère le préciser, car pour les wargameurs, jouer dans l’Histoire est normal, mais les jeux de la gamme COIN, en particulier Colonial twilight et Cuba libre, sont de très bons points d’entrée dans ce loisir pour des ludovores intrigué.e.s.

Côté matériel, c’est du très classieux. Pas de figurines en résine de 18cm, mais du cube et des pions en bois, de grande qualité, avec des plateaux de bonne facture. Non ce ne sont plus les vilains petits jetons en carton avec de moches grigri reproduisant la nomenclature OTAN dessus. Les jeux sont cependant assez coûteux, mais le wargame a toujours proposé des produits aux tarifs élevés, en particulier pour ce qui est de la rejouabilité. Encore une fois, les wargameurs et wargameuses prendront du plaisir à relancer des campagnes militaires déjà éprouvées, pas certain que les ludo sapiens de base voudront incarner de nouveau des viet-cong face à la machine de guerre américaine.

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Pour celles et ceux voulant se faire la main avec le système COIN, il y a des choses approchantes, et je ne peux que recommander le très connu Twilight struggle, mais plus encore sa version science-fictionnesque, moche mais très fluide, the Expanse! Sinon au sein de la gamme elle-même, vous pourrez aller faire la bagarre au Vietnam, en Afghanistan, à Cuba ou dans une Amérique post-11 septembre (grosse polémique), mais aussi durant la guerre des gaules ou dans la Britannie de jadis! Beaucoup de choix donc, mais je le répète, à réserver pour des ludovores désireux de jouer en asymétrie totale, ayant une expérience de jeu similaire, et prêts pour quelques heures de combats acharnés.

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