
Coucou mes p’tites patates mérovingiennes! Mais si je t’assure, ma p’tite patate, que les jeux de société existaient en l’an 2000, date de sortie de ce Carolus Magnus, par Léo Colovini et dans lequel nous allons incarner des paladins cherchant à faire les intéressants au passage de Charlemagne.
C’est un jeu de majorité tout ce qu’il y a de plus classique, nous cherchons à contrôler des régions en essayant d’y faire passer Charlemagne, et dans lesquelles il nous faudra posséder une suprématie afin d’y ériger des tours. Dix tours posées et c’est la victoire, on peut également conclure la partie en réduisant le nombre de régions à quatre, jouant sur le développement de tours adjacentes, permettant de fusionner des régions. Voilà pour les règles, rien de bien violent donc. Alors bien entendu, depuis la sortie de Carolus Magnus, à peu près un milliard de jeux ont repris cette mécanique de suprématies par régions, cela étant, et c’est probablement uniquement lié à mon ressenti, des jeux comme celui-ci parviennent à conserver un je-ne-sais-quoi, une sorte d’identité leur étant propre. Ici le sentiment est probablement associé à la profusion du matériel, ainsi qu’à ses tuiles imprimées d’une carte old school tout à fait plaisante à développer et à conquérir. La partie ne doit pas dépasser les trente minutes – sinon c’est chiant – et cela impose donc un rythme empreint de tension. Comme d’habitude, le plus amusant est de conclure des accords avec nos estimé.e.s allié.e.s, se partageant ainsi des régions, puis de trahir.

Évidemment, de nos jours, Carolus Magnus fera naître des moues dubitatives, avec sa boîte graphiquement moyenne et sa mécanique archi-classique, il n’en reste pas moins que c’est un bon jeu, et que son classicisme permettra de l’obtenir à bon prix en occasion, ce qui permettra de faire découvrir le concept de suprématie au plus grand nombre. Le jeu à un esthétisme lui étant propre, son ancienneté aura également permis de voir naître une page wikipédia, ICI, permettant d’en faire le tour tout en proposant l’incontournable variante du piochage de sets de cubes, plus intéressante qu’un bête tirage de dés pour obtenir (désespérément) sa couleur.
Un bon jeu donc, par un auteur prolifique (voir par exemple son Justinien, ICI) aimant les mécaniques froides et bien ficelées. Oui d’accord, le thème n’est pas super présent, mais c’est bien la tension qui donnera envie d’y revenir!

A reblogué ceci sur Via Charlemagneet a ajouté:
Un jeu de société au temps de Charlemagne.
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Je m’en souviens de ce jeu! Pas mauvais du tout, mais c’est sûrs que selon les standards modernes, il ne fait pas trop le poids.
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Je crois que c’est le cas de tous tes rétro2000 : Jamais entendu parler!
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Bizarre parce que je ne le trouve pas si moche que cela ce jeu.
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Connais pas, mais ce que tu écris me donne bien envie de l’essayer.
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Bien trop ancien pour que je le connaisse, mais c’est super de découvrir de vieilles pépites!
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Il me semble important de revenir sur des titres anciens, ne serait-ce que pour comprendre les cheminements créatifs actuels.
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