Dune, tout est dans les détails

Coucou mes p’tites patates épicées! Dune. Bon maintenant que tout le monde a donné son avis, vous avez une vague idée de ce qu’est cette œuvre, et plus particulièrement sa dernière adaptation… Qui est donc le meilleur film jamais conçu, et en même temps le pire étron hollywoodien! Mais oui, vous avez lu ou entendu tout et son contraire, majoritairement de gens n’ayant jamais lu le cycle de Frank Herbert, mais étant de ces fameux experts encombrants nos réseaux sociaux et notre presse. Bref!

Pour ma part, je relis la seconde partie du cycle originel tous les ans, depuis plus d’une décennie. Je zappe les premiers livres, les connaissant bien, pour me concentrer sur l’Empereur-dieu de Dune, les Hérétiques et la Maison des Mères, puisant dans la mythologie de Paul. De fait, j’ai un peu traîné des pieds avant de visionner une histoire que je connais par cœur. Mais le casting m’intriguait trop, et bien entendu, je suis grand amateur du cinéma de Denis Villeneuve.

J’adore ce film, ce côté terrifiant de la prophétie qui s’avance, les décors grandioses, épurés, l’inévitable tragédie, que tous les personnages pressentent. Quel beau casting tout de même, avec quelques regrets pour moi, comme ce Jason Momoa, faisant un Duncan Idaho correct, mais auquel il manque pour moi quelque chose, uniquement car je me projette dans le fantasme d’une adaptation de l’Empereur-dieu, où son rôle, des millénaires plus tard, devient majeur. Chalamet, Zendaya, j’y vois un beau potentiel pour la suite, et les acteurs et actrices plus expérimentés, parfaits. Pour un film de Villeneuve, ça va trop vite! Mais oui parfaitement! Et en même temps je comprends et accepte parfaitement le besoin d’aller à l’essentiel, le but étant de présenter synthétiquement un univers clairement difficile d’accès, et n’ayant jamais bénéficié d’un traitement space opera, comme les grandes franchises plus populaires. En ne sachant même pas si nous pourrons voir la suite, j’ai l’espoir d’un cycle mature, relevant un peu le niveau des bêtises habituelles destinées aux mangeurs de popcorn.

Ce que je retiendrai surtout, ce sont les petits détails, ceux véritablement décrits par Frank Herbert, mais surtout la continuité d’une sorte de cohérence dans le moindre équipement, associé à une maison ou un groupe. Mentat et Suk montrent un peu cette société privée de machines pensantes, poussant les dons organiques à leur paroxysme. Et j’avoue que si l’histoire en elle-même est devenue presque ennuyeuse pour moi, Denis Villeneuve et son casting ont su à nouveau me faire trembler pour ce destin écrasant qu’entrevoit Paul. Petite mention plaisir pour ce vers des sables très impressionnant, et comme j’ai pu le lire, sans trop de surprise, les chouineries autour de Dame Jessica et sa « fragilité » émotionnelle n’avaient, à mes yeux, pas lieux d’être; Face à l’imminence d’un projet génétique sur plusieurs millénaires, l’apparition des visions de Paul, et la fin discernable de la Maison Atréides, il semble un peu normal de s’impliquer émotionnellement, puis dans les moments clés, de laisser parler la Bene Gesserit. Vraiment une œuvre fidèle et impressionnante!

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